Est-ce que les antidouleurs sont dangereux à long terme ?
Oui, certains antidouleurs peuvent présenter des risques à long terme, surtout en cas d’usage régulier ou inapproprié. Il est important de distinguer les différents types d’antidouleurs :
1. Paracétamol (Doliprane, Efferalgan…)
- Relativement sûr aux doses recommandées en fonction du poids du patient
- Risque majeur en cas de surdosage : toxicité hépatique (foie). Des prises répétées ou trop rapprochées peuvent entraîner des lésions graves.
→ À éviter chez les personnes ayant une maladie du foie ou consommant beaucoup d’alcool.
2. Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : ibuprofène, kétoprofène…
- Utiles pour la douleur et l’inflammation, mais à utiliser avec précaution :
- Risques digestifs : ulcères, saignements
- Risque rénal : en cas de prise prolongée ou de terrain fragile
- Risque cardiovasculaire : surtout chez les personnes à risque (hypertension, antécédents d’AVC ou d’infarctus)
→ Jamais en automédication prolongée. Toujours avec repas, et sur courte durée.
3. Antidouleurs plus forts (opioïdes) : codéine, tramadol, morphine
- Réservés aux douleurs aiguës sévères ou chroniques spécifiques.
- Risques élevés d’accoutumance, de dépendance et de surdosage.
- Peuvent entraîner somnolence, constipation, troubles de l’attention.
Conclusion :
Les antidouleurs peuvent être utiles et efficaces à court terme, mais leur usage régulier ou prolongé doit impérativement être encadré par un professionnel de santé. Il ne faut pas masquer une douleur chronique sans en rechercher la cause. Des alternatives non médicamenteuses (physiothérapie, relaxation, activité physique adaptée…) sont souvent recommandées en complément.